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Principaux émetteurs de gaz à effet de serre : qui pollue le plus ?

Le réchauffement climatique s’accélère, et les responsables sont bien identifiés. Les principaux émetteurs de gaz à effet de serre se trouvent parmi les grandes puissances économiques. La Chine, avec sa croissance industrielle fulgurante, en tête de liste, suivie de près par les États-Unis, où la consommation d’énergie fossile reste élevée.

L’Union européenne, malgré ses efforts pour réduire son empreinte carbone, figure aussi dans ce triste palmarès. À l’autre bout du spectre, certains pays en développement, bien que moins responsables historiquement, voient leurs émissions augmenter à mesure qu’ils cherchent à améliorer leur niveau de vie.

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Les plus grands émetteurs de gaz à effet de serre dans le monde

La Chine est le plus grand émetteur de GES, avec une part significative des émissions mondiales. Sa croissance industrielle rapide, couplée à une forte dépendance au charbon, explique cette position. Les États-Unis suivent en tant que deuxième plus grand émetteur de GES, malgré une réduction relative des émissions ces dernières années. L’Inde, en pleine expansion économique, occupe la troisième place. La Russie complète ce quatuor en tant que cinquième plus grand émetteur de GES.

La répartition des émissions est loin d’être homogène. Le G20, qui regroupe les principales économies mondiales, représente à lui seul 77 % des émissions mondiales de GES. Au sein de ce groupe, les disparités sont marquées. L’Union européenne, bien que comptabilisée parmi les grands émetteurs, a réduit ses émissions de 37 % par rapport à 1990.

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Les entreprises jouent aussi un rôle fondamental. Des géants comme Saudi Aramco, Gazprom, Coal India, Exxon, Shell, BP, Chevron et TotalEnergies figurent parmi les plus grands émetteurs de GES. Ces sociétés, principalement actives dans l’extraction et la production de combustibles fossiles, sont responsables d’une part considérable des émissions globales.

  • Chine : plus grand émetteur de GES
  • États-Unis : deuxième plus grand émetteur de GES
  • Inde : troisième plus grand émetteur de GES
  • Russie : cinquième plus grand émetteur de GES
  • G20 : représente 77 % des émissions mondiales de GES

Les émissions de gaz à effet de serre par habitant

Les émissions de GES par habitant varient considérablement selon les pays. L’Allemagne, par exemple, a émis 692 millions de tonnes de GES en 2022, soit environ 8,3 tonnes par habitant. En comparaison, la France présente des émissions plus modérées avec 386 millions de tonnes, ce qui correspond à environ 5,8 tonnes par habitant.

Dans le sud de l’Europe, l’Italie et l’Espagne affichent respectivement 374 et 285 millions de tonnes de GES. Ces chiffres se traduisent par des émissions de 6,2 tonnes par habitant en Italie et de 6,1 tonnes en Espagne.

En Europe centrale, la Pologne se distingue avec 364 millions de tonnes de GES, soit environ 9,6 tonnes par habitant. Les Pays-Bas, quant à eux, émettent 151 millions de tonnes, correspondant à 8,7 tonnes par habitant.

Les petits États membres de l’Union européenne, comme le Luxembourg et Malte, présentent des émissions totales bien moindres mais des émissions par habitant plus élevées. Le Luxembourg émet 8 millions de tonnes, ce qui représente environ 13 tonnes par habitant. Malte, avec seulement 2 millions de tonnes émises, équivaut tout de même à 4,5 tonnes par habitant.

Ces disparités reflètent les différences en termes de structure économique, de mix énergétique et de politiques environnementales. Elles soulignent aussi l’importance de stratégies nationales adaptées pour réduire les émissions de GES par habitant.

Les secteurs d’activités les plus polluants

Les secteurs d’activités contribuant le plus aux émissions de gaz à effet de serre se distinguent par leur impact substantiel sur l’environnement. Le secteur du transport est l’un des plus gros émetteurs, notamment en raison des véhicules à moteur thermique qui représentent une large part des déplacements quotidiens.

Le secteur de l’industrie suit de près, avec des émissions issues de la production de ciment, d’acier et de produits chimiques. Ces industries sont énergivores et utilisent souvent des combustibles fossiles, augmentant ainsi leur empreinte carbone.

Le secteur de l’agriculture n’est pas en reste. Les émissions proviennent principalement de la fermentation entérique des ruminants, de la gestion des déjections animales et de l’utilisation d’engrais azotés. À cela s’ajoutent les émissions indirectes liées à la déforestation pour l’expansion des terres agricoles.

La gestion des déchets constitue aussi une source non négligeable de gaz à effet de serre. Les décharges émettent du méthane, un gaz à effet de serre beaucoup plus puissant que le dioxyde de carbone. Les incinérateurs contribuent aussi aux émissions, bien que certaines installations modernes récupèrent une partie de l’énergie produite.

Les secteurs les plus polluants sont le transport, l’industrie, l’agriculture et la gestion des déchets. Ces secteurs nécessitent des politiques adaptées pour réduire leurs émissions et atténuer leur impact environnemental.
usine polluante

Les efforts et engagements internationaux pour réduire les émissions

L’engagement global pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre se renforce. L’Union européenne s’est fixée un objectif ambitieux : atteindre la neutralité climatique d’ici 2050. Depuis 1990, elle a déjà réduit ses émissions de 37 %.

L’accord de Paris, signé en 2015, demeure un pilier central. Il vise à limiter le réchauffement climatique à moins de 2 °C, avec des efforts pour le contenir à 1,5 °C. Chaque pays signataire doit soumettre des contributions déterminées au niveau national (NDC), détaillant leurs objectifs de réduction des émissions.

Lors de la COP26 à Glasgow, plusieurs nations ont renforcé leurs engagements. Les États-Unis, après une période d’incertitude sous la présidence de Donald Trump, ont réintégré l’accord de Paris et annoncé des objectifs plus stricts.

  • La Commission européenne reçoit régulièrement des projections d’émissions de GES.
  • Le Programme des Nations unies pour l’environnement fournit des données sur les émissions mondiales.
  • Eurostat et l’INSEE publient des statistiques détaillées pour l’Europe.

Certaines entreprises, comme TotalEnergies, font face à des pressions croissantes. Hugues Falys, un entrepreneur belge, a intenté une action en justice pour forcer le géant pétrolier à réduire son empreinte carbone. Des organisations comme Influence Map publient des rapports détaillant les émissions des plus grandes entreprises, poussant ainsi à une plus grande transparence.

Ces efforts, bien que variés et souvent complexes, témoignent d’une prise de conscience mondiale et d’une mobilisation croissante pour lutter contre le changement climatique.

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